25 March 2010

Akwaba à Abidjan : ma première semaine


Ca y est, finalement nous sommes arrivés à Abidjan le 5 mars au soir ! Désolée d’écrire que maintenant, mais la chaleur et le mode de vie locale m’ont pris d’assault et j’ai vite pris le rythme ivoirienne…
Après un vol de 6 heures, on a atterri dans les 30 degrés Celsius (et ce à 22 h). Premières impressions : il fait TRES chaud, il paraît que même les Ivoiriens ont du mal ; les gens sont très sympas, pas de signe d’hostilité, pas de « bonjour, Toubab » comme ça pourrait être ailleurs en Afrique de l’Ouest ; et les routes sont (relativement) bonnes. On a été super bien reçu par les gens de l’AFD, Cyril et Anne-Lise, ce qui compte énormément quand on vient d’arriver.

Le lendemain j’ai fait ma première plongée dans Abidjan grâce à Anne-Lise qui m’a proposé de l’accompagner à la réunion d’une sorte d’association de femmes locales à la mairie d’Adjamé (un quartier d’Abidjan). Du coup j’ai vu défiler pleins de femmes (en boubou), certaines ne parlant que leur langue d’ethnie, qui expliquaient ce qu’elles faisaient dans leur association (jus de fruit, confitures, vente de chips etc.). Ca m’a trop fait penser à mon expérience au Mali, du coup ça m’a donné un sentiment de confort, comme si j’étais un peu chez moi, même pas 24 heures après l’arrivée.

Ce qui est frappant ici, c’est vraiment la chaleur, humide en plus. Pour illustrer la chose : on n’a jamais froid ici en sortant de la douche ou de la piscine, car le vent même est chaud et humide. D’ailleurs le corps est toujours moite, on ne sèche jamais réellement. Et le soleil tape tellement fort que j’ai failli avoir un coup de soleil en m’exposant vers 17h.

Ce qui est également frappant, c’est que, grâce à la chaleur, le cerveau ralentit incroyablement. Je marche et réfléchis à 2 à l’heure et le plus étonnant, c’est que ça ne me dérange pas du tout. En France j’étais assez impatiente à faire les choses de la manière la plus efficace possible, à ne pas perdre du temps, alors que depuis que je suis là, pas d’urgence, pas de stress, je fais tout doucement doucement. J’ai quelques minutes de sentiment de vide le matin, mais aussitôt que je sors pour prendre le petit-déj sur la terrasse et que je vois le jardin tout vert et fleuri, le soleil brillant et que je ressens la chaleur, cela disparaît.

La maison où j’habite : en fait c’est une villa. Il y a 4 villas pas très loin (à 100 m de l’immeuble de l’AFD où Julien travaille) et on est logé dans l’une de ces 4. Elle est énorme, surtout après avoir habité dans les 33 mètres carrés dans le Marais. Pas d’étage, mais la partie des chambres (il y en a 4) est surélevée. Voici quelques photos. Voilà, bonne digestion et à plus !